Le récit commence en racontant la guérison de dix lépreux aux alentours de Samarie.
Mais, cette fois-ci, Luc ne s’arrête pas aux détails de la guérison mais à la
réaction de l’un d’entre eux lorsqu’il se voit guéri. L’évangéliste décrit
soigneusement tous ses pas, visant à secouer la foi routinière de nombre de
chrétiens.
Jésus a demandé aux
lépreux de se présenter aux prêtres pour
obtenir l’autorisation d’intégrer la société. Mais l’un d’entre eux, originaire
de Samarie, en constatant sa guérison, au lieu d’aller se présenter aux
prêtres, revient sur ses pas pour chercher Jésus. Il sent qu’une nouvelle vie
commence pour lui. Désormais, tout sera
différent : il pourra mener une vie plus digne et plus heureuse. Il sait à
qui il le doit. Il a besoin de rencontrer Jésus.
Il revient “en louant Dieu à grands cris”. Il sait que la force salvatrice de Jésus
ne peut trouver son origine qu’en Dieu seul. Il ressent quelque chose de neuf
par rapport à ce Père Bon dont Jésus parle. Il le loue en criant de toutes ses
forces. Il faut que tout le monde sache
qu’il se sent aimé par Lui.
En retrouvant Jésus, “il se jette à ses pieds en lui disant
merci”. Ses compagnons ont continué leur chemin pour rencontrer les
prêtres, mais, lui, il sait que Jésus
est son seul Sauveur. C’est pourquoi il se retrouve là, auprès de lui, pour lui
dire merci. C’est en Jésus qu’il a trouvé le meilleur cadeau fait par Dieu.
En concluant le récit, Jésus
prend la parole et pose trois questions qui expriment sa surprise et sa
tristesse face à ce qui est arrivé. Elles ne s’adressent pas au samaritain
prosterné devant lui. Elles recueillent le message que Luc voudrait faire
entendre aux communautés chrétiennes.
Ce ne sont pas dix qui ont été purifiés ? N’ont-ils pas tous
été guéris ? Pourquoi ne reconnaissent-ils pas ce qu’ils ont reçu de
Jésus ? « Et les neuf autres,
où sont-ils ? » Pourquoi ne sont-ils pas là ? Pourquoi tant
de chrétiens vivent sans presque jamais rendre grâce à Dieu ? Pourquoi
n’ont-ils pas un sentiment de reconnaissance spéciale à l’égard de Jésus ?
Ne Le connaissent-ils pas ? N’apporte-t-il
rien de neuf à leurs vies ?
“C’est seulement cet étranger qui est revenu pour rendre gloire à Dieu”?
Pourquoi y a-t-il des personnes éloignées de la pratique religieuse qui
sentent une véritable admiration et reconnaissance envers Jésus, alors que des chrétiens ne
ressentent rien de spécial à son égard ? Benoît XVI avait dit, il y a quelques années, qu’un
agnostique en recherche peut être plus proche de Dieu qu’un chrétien routinier
qui le demeure seulement par tradition ou par héritage. Une foi qui ne génère pas chez les croyants,
joie et reconnaissance, est une foi malade.
Auteur:José Antonio Pagola
Traducteur: Carlos Orduna
Réseau d’évangélisation BONNES NOUVELLES
Contribue à
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13 octobre 2013
28 Temps ordinaire (C)
Luc, 17, 11-19
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