
Albert de Lauingen connu sous l'appellation de saint Albert le Grand, était dominicain, philosophe, théologien, naturaliste, chimiste et alchimiste germanique. Il fut professeur de renom au XIIIe siècle et notamment le maître de Thomas d'Aquin. Disciple d'Aristote, Saint Albert de Grand a laissé une œuvre savante d’une grande ampleur, particulièrement brillante dans les domaines des sciences naturelles, de la philosophie et de la théologie.
Saint Albert le Grand est né à Lauingen, dans le duché de Souabe (Allemagne), entre1193 et 1206 (en 1200 pour certains auteurs) d’une famille de militaires au service de l’Empire. Il étudie d'abord les lettres et la médecine à Venise et à Padoue. Puis, après des études à Paris, il entre dans l'ordre des Prêcheurs c'est à dire chez les Dominicains. Il va alors étudier la théologie à Cologne et enseigne à partir de 1228. De 1228 à 1240, il enseigna la théologie, puis obtint à Paris un poste de maître de théologie en 1245. C’est là et à Cologne où Albert fonda en 1248 l’École supérieure de théologie, qu’il a pour élève le jeune Thomas d'Aquin.
En 1260, il fut nommé évêque de Ratisbonne (Allemagne) par le pape, mais après trois ans il demande au souverain pontife et obtient de celui-ci la permission d'abandonner sa charge.
Il est surtout connu pour sa grande contribution scientifique, notamment dans le domaine des sciences naturelles. Il a introduit dans les universités d’Europe les sciences grecques et arabes et a permis l'entrée des textes d'Aristote en Occident. Albert Le Grand a laissé une somme de théologie qui a servi de modèle à la Somme théologique de Thomas d'Aquin. Il a aussi exprimé à travers son œuvre un grand amour pour l'Eucharistie et pour la Vierge Marie.
Albert le Grand a été béatifié en 1622, canonisé par le pape Pie XI le 16 décembre 1931 et la même année proclamé Docteur de l'Eglise. Il a été déclaré patron des savants chrétiens en 1941.
Il reste dans l'histoire connu comme le « Docteur universel », en compagnie entre autres du « Docteur angélique » (son propre élève saint Thomas d'Aquin). De son vivant, Il était déjà surnommé « le Grand ». La rue Maître-Albert dans le 5e arrondissement de Paris porte son nom en hommage depuis 1844.
L’épitaphe de ce grand homme en dit long sur l’influence considérable qu’il eut sur ses contemporains : « ci-git le phœnix des docteurs, l’incomparable, le prince des philosophes, le vase qui répand la doctrine des saintes lettres. Ici repose Albert, plein de gloire par toute la terre, éloquent par-dessus tous, regardé comme l’athlète le plus habile »
Saint Albert le Grand est mort à Cologne en 1280. Il est fêté le 15 novembre, Journée de la paix, en terre ivoirienne.
De tout cela, l’on peut comprendre pourquoi, lors de l’érection de notre centre en paroisse, il circula d’abord le nom de saint Thomas d’Aquin, avant que l’Archevêque d’Abidjan d’alors, son éminence Bernard Cardinal AGRE retienne définitivement de dédier la nouvelle église à saint Albert le Grand.
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