dimanche 22 juin 2014

PARALYSÉS

          Le Pape François  répète sans cesse que les peurs, les doutes et le manque d’audace…peuvent bloquer, à la racine, l’élan de renouveau dont l’Eglise a besoin aujourd’hui. Dans son exhortation ‘’La joie de l’Evangile’’, il vient à dire  que si nous restons paralysés par la peur, nous resterons, une fois de plus, ‘’les spectateurs d’un blocage infécond de l’Eglise’’.

         Ses paroles donnent à penser. Que remarquons-nous entre nous ? Sommes-nous en train de nous mobiliser pour raviver la foi de nos communautés chrétiennes ou restons-nous installés dans ce « blocage infécond » dont parle François ? Où trouverons-nous les forces pour réagir ?


         L’un des apports du Concile a été d’impulser le passage de la ‘’messe’’ comprise comme une obligation individuelle pour accomplir un précepte sacré, vers ‘’l’eucharistie’’ vécue comme une célébration joyeuse de toute la communauté pour nourrir sa foi, croître en fraternité et raviver son espérance en Jésus Christ. 

         Tout au long de ces années, nous avons sans doute fait des pas très importants. Elles sont très loin,  ces messes célébrées en latin où le prêtre ‘’disait’’ sa messe et le peuple chrétien venait ‘’entendre’’ la messe ou ‘’assister’’ à la célébration. Mais, ne sommes-nous pas en train de célébrer l’eucharistie d’une manière routinière et ennuyante ?

         Il y a un fait indéniable. Les gens s’éloignent sans arrêt  de la pratique dominicale parce qu’ils ne trouvent pas dans nos célébrations le climat, la parole claire, le rite expressif, l’accueil stimulant dont ils ont besoin pour nourrir leur foi faible et hésitante.

         Sans doute, nous tous, pasteurs et croyants, nous devons nous demander ce que nous faisons pour que l’eucharistie  soit, comme le veut le Concile, « source et sommet de toute la vie  de la communauté chrétienne ». Mais, la bonne volonté des paroisses ou la créativité isolée de quelques uns sont-elles suffisantes  sans d’autres critères de renouvellement ?

         La “Cène” du Seigneur est trop importante pour que nous la laissions se « perdre », comme des « spectateurs d’un blocage infécond ». L’eucharistie, n’est-elle pas le la source de la vie chrétienne ? Comment se fait-il que la hiérarchie reste tellement  silencieuse et immobile ? Pourquoi nous, les croyants, ne manifestons-nous pas,  avec plus de force, notre préoccupation et notre douleur ?

         Le problème est grave. Devons-nous rester “bloqués” dans un mode de célébration eucharistique, si peu attrayant pour les hommes et les femmes d’aujourd’hui? Cette liturgie que nous répétons depuis des siècles, est-elle la meilleure pour nous aider à actualiser la Cène mémorable de Jésus dans laquelle est admirablement concentré le noyau de notre foi ?

Auteur : José Antonio Pagola
Traducteur : Carlos Orduna, csv

Réseau d’évangélisation BONNES  NOUVELLES
Contribue à promouvoir le renouvellement de l’Eglise.
Fais passer ce message !
22 juin 2014
Le Corps et le Sang du Christ
Jean  6, 51-58


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire